Quelque fois, quand on a été dans la même pièce trop longtemps, quand on finit par en sortir, tout nous semble différent. Comme s'il on avait quitté le monde trop de temps, que tout avait changé. Vous êtes entrés dans cette pièce, il y avait de l'animation derrière vous, il y avait des sons, des lumières propres à cet endroit, il y avait de la vie, même si elle n'éclatait pas au visage. Vous ressortez de là, comme s'il était trop tard, comme si vous arriviez après la fête. Comme si la vie n'était plus.

(...)

Tout semble vide et triste. Soudainement, vous vous dites que les personnes qui habitent seules sont soit très fortes, soit très seules.

(...)

Vous avancez dans les pièces, il faut les éclairer avant de faire un pas, car comme vous n'y étiez pas, on a laissé aucune lumière. Aucun bruit ne vous parvient excepté celui de vos pas, de vos habits qui se froissent, aucune autre lumière que celle à laquelle vous donnez vie.

(...)

Tout semble vide et triste. Soudainement, vous vous sentez étranger dans votre propre maison.

(...)

Alors vous vous installez, vous brisez le silence ambiant le plus vite possible, car il n'y a rien de plus effrayant que le silence, vous vous retrouvez avec les mêmes compagnons de nuit, les fantômes qu'on ne voit que du coin de l'oeil.

(...)

Puis soudainement, vous vous retournez, vous regardez autour et vous vous rendez compte que tout... Est comme avant.

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Parole de Poète Disparu