J'ai rêvé un soir que je te rencontrais dans un près, je passais la main dans tes cheveux, tu fermais les yeux et d'une main tu fermais les miens. Quand je les ai réouvert tu étais devenue une Licorne, blanche, scintillante, tu avais de belles et grandes ailes argentées qui reflétaient tout autour de nous les rayons du soleil. Tu avais une corne sur le front, une corne noire qui laissait échapper de sa base quelque goûtes de sang...
Depuis ce jour je te nomme ma Licorne.

Voici un texte [une lettre] écrit par cette personne si proche de moi qui m'emmène avec elle sur son dos, entre ses ailes dès qu'elle se met à me parler...
[Une nouvelle rubrique pour faire ressentir à d'autre, ce plaisir qu'est son écriture.]

   ..¤° Perdue, non, je ne sais pas, nostalgique sans souvenir du passé, mélancolique sans tristes pensées, je ne sais pas trop comment définir mon état. Je devrais arrêter de lire, ça me donne envie d'écrire. Ecrire c'est très bien, me dira-t-on ; Ecrire, c'est vivre par procuration des histoires irréelles, c'est imaginer des vies qu'on a pas, des personnes qu'on est pas, des univers qu'on voudrait arriver à contrôler. Ecrire, c'est Vivre par procuration.
          Je suis fatiguée, pourtant je sais pertinemment que dès que la lumière sera éteinte je serai plus en vie que jamais car la musique commencera et que tout ce qui ne se voit pas, m'émerveillera.
          J'ai l'impression d'avoir cette légèreté des artistes mais je sais qu’une fois à la tache je serais trop concentrée, c’est un bon sentiment que de parvenir à faire quelque chose de beau mais pour l’instant je ne veux pas ressentir cette plénitude. Je suis transportée par ce sentiment d’éloignement de tout, je regarde la vie de loin, vaguement, je ne m’y intéresse pas plus que ça. Assise sur une montagne, tournée vers l’agitation, les yeux fermés, je ne regarde pas les gens vivre, je les écoute à peine, je suis juste là, posée, les yeux clos, à ne penser à rien, à ne rien ressentir d’autre que mon cœur battre lentement et le vent dans mes cheveux.
          Je suis loin de tout, avant, on disait que je n’étais pas normal, et maintenant, je le suis, car, ici, il n’y a que moi comme comparaison.
          C’est décevant d’être normale.

On s’ennuie de tout mon ange, c'est une loi de la nature ; °¤..

Ce n’est pas ma faute.

Parole de Poète Disparu