Tout avait bien commencé, moi, seule, face au monde, avec de la musique dans les oreilles et .les ombres. qui me suivaient. Elles étaient en forme, me pourchassaient joyeusement, je leur avais même donné une raison, mais je sais qu'elles n'en ont pas besoin. Il y en a une qui s'est mise a côté de moi, je l'ignorais, je souriais, c'était une malicieuse mais pas trop, juste un plaisantin, il est reparti avec les autres après m'avoir offert un sourire fier, fier d'avoir pu me rattraper. Elles/Ils étaient à chaque coin de rue, miroitant autour de moi, me dépassant, prenant du retard, m'ayant perdue puis retrouvée.
Tout avait bien commencé.
Puis la réalité est revenu, à pas de velour pour mieux m'envoyer sa présence à la figure. Mais .les ombres. étaient là, elles m'ont consolé, elles m'ont fait oublié, alors tout allait bien continuait, il fallait juste que je lui parle et l'affaire serait réglé.
Et puis... Les piles se sont vidées, la musique s'est arrétée. .Les ombres. ont arrété de me suivre, elles m'attendraient à la maison, juste dans le coin derrière l'école, puis plus loin, derrière les garages puis à côté de l'immeuble et ensuite dans ma chambre. Elles m'ont laissé seule. Plus aucun moyen d'ignorer les autres maintenant, ce n'était plus moi face au monde, mais moi, au milieu de la masse, accroupie au sol, les mains sur les oreilles pour ne pas les entendre.
Alors je suis vite parti, retrouver .les ombres.
Car il n'y a qu'elles qui me comprennent.